Mort mystérieuse de Pierre Bérégovoy
La mort de Pierre Bérégovoy, le 1er mai 1993, reste un mystère. La police et la presse de l’époque ont conclu au suicide. Mais en 2003, dix ans après sa mort, les mêmes médias révèlent que plusieurs proches de Mitterrand sont morts à cette même époque, citant les noms de René Lucet, François de Grossouvre et Pierre-Yves Guézou.
Toujours est-il que la police le retrouve mort à son domicile de Nevers, la ville dont il était maire. Il a une balle dans la tête et est plongé dans un coma profond. L’enquête conclut au suicide. Ses proches le trouvent dépressif depuis la défaite de la gauche aux élections législatives. La polémique gonfle également à propos d’un appartement du XVIe arrondissement acheté grâce à un prêt à 0%.
François Mitterrand, aux obsèques, dénonce : « toutes les explications du monde ne justifieront pas que l’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme », visant implicitement les journalistes. L’homme qui avait débuté sa carrière au PS grâce à Mitterrand a disparu. Il semblerait que le Président avait une profonde affection pour Bérégovoy. Le dernier Premier ministre PS du Président le soutenait déjà à l’élection présidentielle de 1974. En 1981, on le retrouve comme Secrétaire général de l’Elysée. Il reste fidèle aux gouvernements de gauche qui se succèdent jusqu’en 1986. Directeur de campagne de Mitterrand à l’élection présidentielle de 1988, Pierre Bérégovoy remet la main à la pâte et officie aussi bien pour Rocard que pour Edith Cresson.
Mort trop tôt, Bérégovoy emporte avec lui les secrets d’une relation fidèle à Mitterrand, et le mystère d’une disparition qui ne sera sans doute jamais élucidée.
Point fort : Fidèle en politique
Point faible : Victime des médias ou de Mitterrand ?
Personnalités associées à Pierre Bérégovoy
Collaborations Laurent Fabius, François Mitterrand, Michel Rocard, Édith Cresson, Christophe Chantepy, Marie-Noelle Lienemann
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